Contribution au suivi des populations de mérous et de corbs de Méditerranée

Aidez-nous à recenser les mérous et les corbs du littoral méditerranéen français en contribuant à notre programme de science participative. Ces magnifiques créatures, emblèmes des fonds marins, jouent un rôle crucial dans l'équilibre des écosystèmes côtiers de la Méditerranée. Mais leur survie est menacée, et nous avons besoin de votre aide pour mieux les connaître et les protéger.

En tant que plongeuse/plongeur, nageuse/nageur ou apnéiste passionné(e), vous pouvez mettre votre connaissance du milieu marin et vos yeux au service de la conservation de la biodiversité marine. Chaque observation partagée avec nous est une précieuse pièce du puzzle pour mieux comprendre et protéger ces espèces clés de nos fonds marins.

Votre mission est simple : chaque fois que vous rencontrez un mérou ou un corb lors de vos explorations, notez soigneusement les détails de votre observation. Quelle est sa taille ? Où l'avez-vous vu ? À quelle heure et quel jour ? Quel habitat ? Ces informations, en apparence simples, sont essentielles pour évaluer la répartition des mérous et des corbs en Méditerranée et suivre l'évolution de leurs populations sur nos côtes. Et même si vous n’avez rien observé lors d’un de vos sorties, cette information nous intéresse également !

En participant à notre enquête, vous contribuez activement à l’amélioration des connaissances sur la biodiversité marine. Vos observations nous aident à identifier les zones de reproduction et les sites favorables aux juvéniles des mérous. Ces informations sont essentielles pour élaborer des stratégies de conservation efficaces.

Relayez et diffusez cette information à vos contacts et amis pratiquant du milieu marin. En partageant vos expériences avec d'autres plongeurs et passionnés de la mer, vous contribuez à sensibiliser le public à l'importance de préserver ces joyaux de la Méditerranée.

Rejoignez-nous dans cette aventure fascinante pour découvrir et protéger les mérous et les corbs de Méditerranée. Ensemble, nous pouvons faire une réelle différence pour préserver la richesse et la beauté de nos fonds marins pour les générations futures.

Vous voulez en savoir plus sur les mérous et les corbs ?

 

Prêt à plonger ? Contribuez dès à présent en partageant vos observations via ce questionnaire :

https://forms.gle/TrQrCnAJYiT45ohT8

L'AMPN et le CESMM collaborent avec le GEM à Monaco

Les comptages de mérous et de corbs rentrent dans le cadre des activités que l’Association Monégasque pour la Préservation de la Nature a relancées depuis 2015. Il est envisagé en particulier de réaliser des suivis des différentes espèces de poissons, dans la réserve du Larvotto et à la périphérie, pour apprécier l’efficacité de la réserve. Le suivi des mérous et des corbs est bien évidemment pris en compte. Une partie des activités menées se fait avec l’aide des plongeurs locaux, notamment ceux de l’AMPN et du Club d'Exploration Sous-Marine de Monaco.2017 06 CESMM AMPN GEM

Pour les mérous et les corbs, un comptage a été réalisé en juin dans la réserve du Larvotto et en juillet 2017 entre le Musée et le Solarium. Dans la réserve du Larvotto, une quarantaine de mérous et plus de 50 corbs ont été observés. Entre le Musée et le Solarium, plus d’une centaine de mérous et une trentaine de corbs ont été observés.  Pour les mérous, la taille allait de 10 à 120 cm de longueur totale, pour une taille moyenne de 62 cm. Il convient de noter le nombre assez élevé de mérous de plus de 1 m de longueur totale et la présence de mérous de moins de 20 cm. Plusieurs mérous mâles de grande taille (110 ou 120 cm) étaient en livrée caractéristique des mâles dominants (dos argenté) et plusieurs invitations de mâles poursuivant des femelles ont été observées.

Le recours à des plongeurs locaux, encadrés par des membres du GEM, permet d’obtenir des résultats très intéressants sur l’état de la population de mérous dans les eaux de la Principauté de Monaco. Cela permet d’envisager notamment un suivi régulier des populations de mérous, particulièrement important compte tenu de l’importance des travaux envisagés pour l’extension en mer. Il est donc envisagé durant l’été et l’automne 2017 de poursuivre ces comptages, en particulier sur les zones déjà prospectées. Des comptages similaires seront également mis en place dans d’autres secteurs, à proximité de la Principauté de Monaco : cantonnement de pêche de Beaulieu et de Roquebrune; digues des ports de Beaulieu, Saint Jean Cap Ferrat et Menton.

Lire la suite : L'AMPN et le CESMM collaborent avec le GEM à Monaco

Le mérou brun va-t-il encore changer de nom ?

Vous vous en souvenez peut-être, il y a une vingtaine d’années le mérou brun avait changé de nom. De Epinephelus guaza, il était devenu Epinephelus marginatus. Cette évolution avait été suggérée, et adoptée, pour des raisons de taxinomie (la science qui nomme les espèces). Pour simplifier, il s’agissait d’utiliser le nom le plus ancien donné avec justesse à un mérou (vrai) brun (et pas à une espèce qui lui ressemble).

La systématique est depuis cette période en perpétuelle évolution. L’identification d’une espèce ne se fait plus uniquement sur des critères anatomiques ou morphologiques, mais bénéficie maintenant des apports de la génétique. Il ne s’agit pas de renier complètement les apports de la morphologie ou de l’anatomie, mais de préciser, vérifier, les filiations, les liens entre espèces. Les mérous n’ont pas échappé pas à cette vérification.

Dans la dernière revue sur la phylogénie des mérous (Ma et al. 2016), notre E. marginatus ressort à côté des nombreuses espèces du genre Mycteroperca. Ce n’est pas une réelle surprise dans le monde des systématiciens car plusieurs études précédentes l’avaient montré. Cette fois-ci, compte tenu de l’importance de l’échantillonnage réalisé, cela devient assez évident. Même si les auteurs ne préconisent aucun changement de nom, ils prennent acte. Il est donc vraisemblable que le mérou brun (marginatus) soit plus proche du genre Mycteroperca que du genre Epinephelus. Il devrait donc maintenant s’appeler Mycteroperca marginatus.

Lors de la dernière réunion du groupe de spécialistes des mérous de l’IUCN (voir la nouvelle précédente), cela a été pris en compte. Le mérou brun n’est pas le seul à passer dans le genre Mycteroperca : le mérou dent de chien (M. caninus) et la badèche (M. costae) changent également de nom. Par contre, le mérou blanc (E. aeneus) reste dans le genre Epinephelus.